Narcotrafic : une mésentente entre le garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur ?
Malgré son silence médiatique, l'entourage de Didier Migaud le dit "investi et ouvert" sur la questi...
Malgré son silence médiatique, l'entourage de Didier Migaud le dit "investi et ouvert" sur la question du narcotrafic et le contraste avec un Bruno Retailleau omniprésent est assumé. Ils ont par nature des styles différents. "On n'attend pas du garde des Sceaux qu'il se déplace et s'exprime autant que son collègue de l'Intérieur", confie la chancellerie. Pour autant, chaque camp balaie les accusations de mésentente.
"Il n'y a pas de difficultés relationnelles"
"Il n'y a pas de difficultés relationnelles", fait valoir l'un. "Nos cabinets échangent en continu", met en avant l'autre. Tous deux revendiquent également le soutien de Michel Barnier, dont les arbitrages sur le plan antidrogue sont attendus d'ici vendredi. Le Premier ministre devra notamment trancher la question de l'utilité d'un parquet national antidrogue. Sujet sur lequel les points de vue divergent entre les deux ministères.
Malgré des désaccords que personne ne nie, chacun veut croire à la nécessité de dépasser les clivages face à l'urgence de la situation. "Après la semaine qu'on vient de vivre, qui peut expliquer qu'il ne faut pas revoir le cadre juridique", constate un conseiller place Beauvau, en référence aux multiples règlements de comptes sur fond de narcotrafic qui ont touché Rennes, Clermont-Ferrand ou Poitiers.