Narnia : Saoirse Ronan rejoint l'adaptation de la saga littéraire par Greta Gerwig
De la muse à la réalisatrice, il n’y a souvent qu’un pas. C’est en tout cas une maxime que l’on pour...
De la muse à la réalisatrice, il n’y a souvent qu’un pas. C’est en tout cas une maxime que l’on pourrait appliquer à Greta Gerwig, dont les premiers pas dans l’industrie du cinéma se sont faits devant la caméra de son compagnon, le cinéaste Noah Baumbach. Le public la découvre en vingtenaire paumée dans Frances Ha (dont elle a co-écrit le scénario), ou bien en artiste contestataire dans le lumineux 20th Century Women. Sa première excursion derrière la caméra a lieu en 2017 avec le brillant Lady Bird, en partie distribué par la société indépendante A24. Récit initiatique par excellence, le long-métrage marque par la même la première collaboration entre Greta Gerwig et Saoirse Ronan, qui se retrouvent en 2019 dans l’ambitieux Little Women. Nouvelle adaptation du récit de l’autrice américaine Louise May Alcott, le film offre une relecture moderne du livre de 1868. Nommée à plusieurs reprises aux Oscars, récompensée d’un Golden Globe de la meilleure comédie pour Lady Bird, le profil de Greta Gerwig a très vite fait de l’œil aux grosses maisons de production, à l’instar de Mattel, qui cherche quelqu’un pour réaliser le premier film sur sa poupée Barbie.
Comment Barbie a installé Greta Gerwig à Hollywood
Une fois n’est pas coutume, Barbie est le fruit de la collaboration du couple formé par Greta Gerwig et Noah Baumbach. À deux, ils proposent un récit féministe couvert de gloss et de paillettes. Il n’en demeure pas moins incisif et délicieusement espiègle, voire parfois complètement misandre. À la découverte du film Barbie dans les salles du monde entier, en juillet 2023, d’aucuns ont fantasmé le dialogue entre le duo de cinéaste et Mattel, qui par exemple ne souhaitait pas voir apparaître à l’écran ses poupées retirées de la vente – Midge, l’amie enceinte de Barbie, ou Sugar Daddy Ken pour ne citer qu’eux. La forme finale du film Barbie est jouissive précisément car elle laisse voir la patte si distinctive de la réalisatrice américaine, qui ne s’est pas laissée manger par les surproductions qui l’emploient. Le fait est assez rare pour être soulevé : prenez, à titre d’exemple, le triste multiverse développé par Marvel.